Messagère Relia


Cette nouvelle a été récompensée par la deuxième place au printemps des auteurs 2018








J'adore mon travail. J'adore mon travail. J'adore mon travail. Faut que je me le répète parce que sinon je vais l'oublier. Et ce type en face de moi, il va prendre mon poing dans la figure.
– Vous n'êtes qu'une incompétente, minable et inutile. Vous ne pouviez pas faire attention ? Hey ! Je vous parle ! Vous allez rester plantée là comme une moisissure céleste ? Mishblut !
Moisissure céleste ? Je plisse les yeux. Mishblut ? Je vais me le faire. Je déteste cette insulte. Et je l'entends souvent. Ma mère est une thanar, grande, bleue, longiligne, mon père... j'en sais rien. Surement un rhénin, épais, rouge, cheveux crépus. Du coup, je suis un mélange entre deux races. Et ça se voit. Je suis violette, grande mais avec des épaules massives et, même si je me rase la tête, j'ai normalement des cheveux noirs. Bref, au premier coup d'oeil, on remarque que je suis une mishblut, un rebut de l'espace, une anomalie, un sang mêlé.
J'esquisse un geste pour lui en mettre une puis m'arrête. Si j'ai encore une altercation, Sal va me passer un savon. Encore un avertissement et je me fais virer. J'aimerais éviter. Je prends une profonde inspiration pour essayer de me calmer. 
– Y avait pas marqué fragile sur votre colis, je fais remarquer en serrant les dents.
– Et ça vous empêche de faire attention ? Regardez moi ça !
Il me montre le colis. À l'intérieur, il n'y a plus que des miettes. C'était probablement des globes de vision. Qu'est-ce que j'y peux, moi ? Visiblement, celui qui les lui a envoyés ne les a pas emballés correctement. Y a même pas de protection à bulles. On est Messager Stellaire, pas Gardien !
J'hausse les épaules. Il me fusille de ses trois yeux globuleux et fait choquer ses antennes entre elles. Elles émettent un tintement puis un toc sonore. C'est un gliltoc et ça, ça veut dire qu'il est furieux. Je m'empare de mon terminal, pianote quelques instants, trouve le formulaire adéquat puis le lui envoie sur sa console. 
– Retournez ce formulaire au bureau des envois stellaires. Ils vous rembourseront peut-être, je fais en tournant les talons. 
Faut que je m'éloigne vite fait parce que sinon il va en prendre un. Je retourne à mon vaisseau et pousse le bouton rouge d'ouverture de la soute. La passerelle s'abaisse et j'y grimpe rapidement. 
– Encore un usager mécontent, Messagère Rélia ? me demande la voix désarticulée de mon vaisseau.
Je soupire. Je déteste quand elle prend cette voix condescendante.
– A ton avis, Bernie ?
– Je ne comprends pas pourquoi vous continuez à me donner ce nom. Je suis une intelligence artificielle. Si je dois porter un nom, cela devrait être l'immatriculation de votre vaisseau, XF3654-ZWMS-8749.
Ouais... super pratique comme dénomination. J'arrive au poste de pilote et me coule dans le fauteuil en bouclant mon harnais. 
– Le fait que vous insistiez pour me donner un nom tend à prouver que vous vous sentez seule, continue Bernie. 
Non, sans blague ? Qu'est-ce qu'elle est perspicace, alors ! Mais vous seriez pareil si vous deviez faire des tournées de plusieurs rotations pour amener des colis à des usagers qui sautent sur la première occasion pour vous voler dans les plumes. Sans compter que j'ai plus personne qui m'attend pour me prendre dans ses bras. 
Je balaie l'émotion qui menace de surgir et me concentre sur la suite de la procédure de décollage. J'enclenche les moteurs, vérifie la pression dans les circuits et entre notre prochaine destination dans l'ordinateur. 
– Calcul de l'itinéraire en cours, fait Bernie.
J'ai déjà décollé et nous sortons de l'atmosphère de Para II, la colonie des gliltoc qu'ils ont investi quelques siècles auparavant. Je regarde brièvement l'écran de contrôle. Je dois me rendre à la Ceinture Jaune. C'est une plaie, cet endroit. Il n'y a que des cailloux et ils vivent de l'extraction du minerai jaune qui permet la fabrication de la plupart des vaisseaux interstellaires. En fait, c'est le seul matériau qui résiste à des entrées et des sorties fréquentes d'atmosphère. Même mon vaisseau de transport, qui est sans doute le plus pourri de l'univers, en est recouvert. 
– Des turbulences sont signalées sur l'itinéraire, prévient Bernie.
Sans blague ? Comme si je ne le savais pas. La route pour se rendre à la Ceinture Jaune est l'une des plus dangereuses de tout le système de Glimas. 
Non seulement, ça traverse plusieurs amas d'astéroïdes qui dérivent depuis l'explosion de la planète Antas, il y a quelques décennies, mais en plus c'est le repaire préféré des pirates de l'espace. Bref, si vous êtes pas aplati par un astéroïde, vous êtes détroussé par les pirates. Surtout qu'ils adorent les vaisseaux des Messagers Stellaires. Génial !
– Sortie de l'attraction achevée, annonce Bernie.  
– Prends le relais Bernie, je fais en enclenchant le pilote automatique puis en débouclant mon harnais de sécurité. Je dois aller vérifier la marchandise puis j'irais dormir. Réveille-moi quand on sera arrivés au premier amas. Je reprendrais le manche.  
– Bien, Messager Rélia, fait Bernie.
Je sors de la cabine et me rend dans la soute. J'ouvre la trappe et me laisse tomber à l'intérieur. Il y a plusieurs paquets étiquetés Ceinture Jaune. Entre deux, je trouve un mot griffonné à la hâte. Ceinture Jaune... faut vraiment que t'arrêtes d'emmerder le chef. Je froisse le papier. Merci Flinn. Comme si je le faisais exprès. Je reporte mon attention sur les colis. Bon, la livraison devrait me prendre moins d'un cycle. Je soupire. Un voyage de dix cycles, vingt aller-retour pour moins d'un cycle de présence sur place... ouais j'adore mon boulot ! 
J'allais rejoindre ma couchette quand je vois un autre bout de papier entre deux colis. Je m'approche. Je m'attends encore à une moquerie de mon collègue Flinn. Il ne sait faire que ça. Mais ça a l'air un peu différent. Je récupère le papier et l'observe. En fait, c'est une lettre. Ce qui est très curieux. 
Qui écrit encore des lettres ? Ça doit faire depuis le xxie siècle que ça ne s'est plus vu. 
Elle semble très vieille mais pas assez pour dater d'il y a dix siècles. En plus, la Ceinture Jaune n'avait pas encore été découverte à l'époque. Les humains se contentaient de la Terre. Je ne sais pas comment ils faisaient pour vivre entassés sur une seule planète... pas étonnant que leur race soit quasiment éteinte à présent.
Je tourne et retourne l'enveloppe entre mes mains. Elle est adressée à une certaine Branchelle, quartier des travailleurs n°34. Une adresse personnelle donc. Ce n'est pas une correspondance professionnelle. Encore plus curieux. Je la mets dans ma poche. Je vais m'en occuper particulièrement. Enfin, si je sors vivante du voyage. Je me hisse au-dehors de la soute et regagne ma couchette. Ma tête rencontre l'oreiller et je m'endors instantanément. 
Un sifflement me réveille et j'ouvre les yeux. 
– Messager Rélia, appelle Bernie. Nous sommes arrivés à l'amas d'astéroïdes.
Je jure et me redresse rapidement. Je cours jusqu'à la cabine de pilotage et me sangle dans mon siège. 
– Je t'avais demandé de me réveiller avant qu'on y soit ! je reproche à Bernie.
– Rectification : vous avez dit « réveille-moi quand on sera arrivés au premier amas ». Cela signifie que nous devions y pénétrer avant que je ne vous réveille.
Je désactive le pilote automatique et reprends le manche. 
– Tu me refais encore le coup de la sémantique ? J'hallucine !
Une secousse ébranle le vaisseau. Un astéroïde nous a frôlés d'un peu trop près. Saloperie !
– La précision n'est pas votre fort.
Va te faire voir, intelligence artificielle bas de gamme. Je réduis les moteurs au minimum. L'amas est plus dense que je ne pensais. 
– Fais gaffe où je te débranche, je marmonne. 
J'enclenche le pilotage de précision. Un bandeau se pose sur mes yeux et je vois distinctement tous les astéroïdes sur notre route. Le sonar me donne leur poids, leur vitesse et extrapole leur direction. Je commence à transpirer. Je déteste ça. Une nouvelle secousse. 
– Carrosserie endommagée sur l'aile droite. 
Génial. 
– Votre cœur s'emballe, votre taux de cortisol s'élève, vous êtes stressée.
Merci du renseignement. Je pèse sur le manche et évite un météore mais je n'ai pas le temps de me réjouir. Je relâche le manche pour que le vaisseau reprenne un peu de la hauteur et ne s'écrase sur un autre astéroïde. Puis je le penche sur la droite et le vaisseau gite. Il se met sur le côté et je slalome entre plusieurs autres petits rochers.
Au loin, deux astéroïdes semblent vouloir entrer en collision. Ça, c'est pas bon. Il faut absolument que je passe avant qu'ils décident de s'exploser mutuellement. J'accélère. 
– Votre vitesse est trop rapide. Je recommande un freinage.
C'est ça, pour qu'on s'écrase sur les deux abrutis d'en face. 
– Bernie, ferme-là ! 
Je m'approche des deux géants. Ils me bouchent la route. Je dois absolument passer. 
– Vous devriez les contourner.
Pas question. Juste après, il y a une grande zone d'accalmie et on sortira de l'amas. Ensuite, c'est tout droit jusqu'à la Ceinture Jaune. Je ne veux pas rester une seconde de plus qu'il n'est nécessaire dans cet amas. J'augmente de nouveau la vitesse. Les deux rochers se rapprochent encore. Plus que quelques instants et ils se heurteront. 
– Votre conduite n'est pas sécurisée.
J'accélère encore et appuie sur le gouvernail pour passer juste en dessous du premier rocher. Le bandeau m'indique que l'écart entre les deux astéroïdes est beaucoup trop juste pour le vaisseau. C'est juste mais ça passe, non ? 
– Il est impossible que nous passions entre les deux. Faites demi-tour.  
– Bernie, je t'ai dis de la fermer ! je hurle en accélérant de nouveau.
J'essaie de garder le cap et me faufile entre les deux météorites. J'entends un raclement monstrueux. Et zut, j'ai touché. 
– Carrosserie inférieure endommagée.
Je sais, bon sang ! J'ai raclé. Ça arrive à tout le monde. J'accélère encore un peu. Le raclement devient plus fort. Je vais arracher la carlingue. Tous les voyants ont viré au rouge. Je sors des deux géants, évite encore deux astéroïdes puis ralentis. 
– Nous sommes sortis de l'amas. Félicitations, Messagère Rélia. 
Je soupire et enlève le bandeau. Je me laisse tomber contre le dossier de mon siège. Je n'ai plus un poil de sec. 
– La coque est sévèrement endommagée au niveau des cales. Certains systèmes ne fonctionnent plus. Fuite d'oxygène.
Et zut !
– Isole les soutes et les éléments touchés, j'ordonne en me redressant. Les marchandises n'ont pas besoin de respirer. Réoriente tout l'oxygène vers les pièces de vie. Combien en reste-t-il ?
– Au vu de votre consommation augmentée suite à votre poussée d'adrénaline, nous devrions tomber en panne d'ici quatre cycles et trente-six dixièmes.
Est-ce que ça tiendra jusqu'à la Ceinture Jaune ? Je n'ai pas le temps de vérifier. Un choc sourd ébranle le vaisseau.
– Nous avons été harponnés, annonce Bernie.  
– Quoi ? Comment est-ce possible ? Les radars n'ont rien signalé. 
– Ils font partie des systèmes endommagés. 
Et elle n'a pas cru bon de m'en informer avant ? Incroyable ! J'entends des pas sur la coque. Je ferme les yeux. Les pirates. J'ai été abordée. 
– J'en ai marre ! je crie en tapant du pied. 
Je prends le flingue pendu au dossier de mon fauteuil, vérifie sa charge puis sors de la cabine de pilotage. Une nouvelle secousse ébranle mon vaisseau.
– Perte de contrôle des systèmes moteurs. Nous avons été piratés, nous... 
– Bernie ? j'appelle.
Mon cœur tambourine dans ma poitrine. Je sais ce qui se passe. Ils ne vont pas entrer dans le vaisseau, ils sont en train de me remorquer à l'intérieur d'un des leurs. Et ils viennent de couper Bernie. 
Quelques instants plus tard, le vaisseau s'immobilise et j'entends des pas retentir tout autour. Je m'approche d'un hublot. Je vois un grand hangar et plusieurs êtres qui s'approchent. Des charognards. Aucun d'entre eux ne semble porter de combinaison spatiale. Ce qui veut dire que l'environnement est viable. J'entends des bruits électroniques. Ils sont en train de forcer la serrure de la soute. Et je ne peux pas vraiment les en empêcher. 
Et zut ! Je vais perdre la marchandise. Sans compter qu'ils risquent de me tuer. C'est vraiment une sale rotation !
Un grand crac retentit. Ça y est. La porte est tombée. Des pas décidés pénètrent dans le vaisseau. J'ai deux options. Soit je retourne dans la cabine de pilotage et je me cache. Mais très honnêtement, ils finiront par me trouver. Soit je vais à leur rencontre. Bon, dans les deux cas, j'ai une chance sur deux d'y rester.
Je me décide et fonce vers la soute. J'entends des cris, des ordres fuser mais quand j'arrive sur les lieux, ils ont déjà pénétré dans le couloir. Je tombe nez à nez avec un grand type, un humain. J'aurais dû le viser avec mon arme mais il me fait un grand sourire, dévoilant ses dents blanches. 
– La pilote, je présume ? lâche-t-il en langage standard. Je m'appelle Net. On en a que pour quelques dixièmes. On prend la marchandise et puis on vous relâche.
Je reste bête quelques instants. Quoi ? Il regarde ses compagnons puis moi et me sourit encore. 
– Vous êtes sérieux ? je demande. 
– Je vois pas l'intérêt de vous flinguer, assure-t-il en haussant les épaules.
Il est musclé, l'abruti. C'est mon type de mâle. Ça me contrarie.
– Vous êtes pas sensé tuer tous ceux que vous rencontrez ? 
– Pas toujours. Uniquement ceux qui résistent. Vous résistez ?
Il me jauge avec sérieux. Je soupire. Je pourrais résister mais qui voudrait mourir pour des marchandises ? Je range mon arme et croise les bras sur ma poitrine. 
– Je suis censée vous regarder piller mon vaisseau sans rien dire ? 
– Vous pouvez aller vous reposer aussi. Vous avez l'air crevée. Faut dire que votre cabriole à travers les météorites, fallait le faire. Du grand art.
Je reste un peu bête. Il me flatte !? Mais il a l'air sérieux néanmoins. Et puis, c'est vrai que j'ai assuré. Je fais comme si son compliment ne m'atteignait pas. Et surtout comme si la situation était tout à fait normale.
– Vous en avez pour combien de temps ?
Il jette un œil à la soute et à ses compagnons, échange quelques mots avec eux. J'arrive pas à déterminer si c'est un chef ou pas. 
– Un cycle ou deux, répond-il finalement. 
– Bon, cassez rien, je préviens avant de partir. 
– Votre vaisseau est déjà bien amoché. Je vois pas ce qu'on pourrait casser de plus ! Vous allez où ? 
– Dormir, je réponds.
Je ne le regarde pas mais je peux sentir qu'il sourit. Pignouf ! Je regagne ma chambre et m'assieds sur ma couchette. Je soupire. Je tremble légèrement. Très honnêtement, je ne sais pas pourquoi j'ai agi comme ça. Mais c'est impossible que je m'endorme. 
– Hey !
J'ouvre les yeux. Pas possible, je me suis endormie ! J'hallucine ! Il y a des pirates dans mon vaisseau et je m'endors comme si j'avais confiance. Je me redresse et vois Net qui me sourit. Il m'énerve avec son sourire, lui. 
– Vous avez terminé ? je demande comme si je maîtrisais parfaitement la situation. 
– Ouais. On a pris tout ce qu'on pouvait. Et on vous a rapproché de la Ceinture Jaune. Vous n'êtes plus qu'à quelques dixièmes de votre destination. On s'approche pas plus pour éviter les patrouilles, sourit-il en se levant. 
– Comme si j'allais vous croire, je fais en me levant à mon tour. 
– Il dit la vérité, Messagère Rélia.  
– Bernie ? Vous avez réactivé Bernie ? je m'étonne.  
– Oui. Et j'ai appris beaucoup de choses sur vous. Vous êtes... fascinante, fait Net et sa voix devient suave.
Je rêve ou il me drague ? Je suis à moitié thanar, je suis biologiquement programmée pour repérer les intonations de voix ou autre signe indiquant qu'un mâle est prêt à coïter. Mais ça m'était jamais arrivé. Je suis une mishblut. Remarquez, c'est un humain, un des derniers qui restent. Entre rebuts de l'espace, on se comprend. Et puis, ça m'énerve qu'il ait farfouillé dans ma vie. 
– Vous n'aviez pas le droit, je fais, à moitié convaincue.  
– Je suis un pirate. Je prends toujours le droit.
Il me sourit. Encore. Il m'épuise. Je le pousse légèrement pour regagner la cabine de pilotage. Je vérifie rapidement la console. Effectivement, on est tout près de la Ceinture Jaune. Et je constate autre chose aussi.
– Vous avez fait des réparations ? 
– J'ai pensé que si vous arriviez avec un vaisseau endommagé et la marchandise volée, vous auriez vraiment des problèmes. Alors, j'ai voulu compenser.Je suis en plein délire.  
– Quoi qu'il en soit, je vous laisse. À bientôt peut-être, Messagère Rélia.
Il s'approche de moi et, sans que je m'y attende, il m'embrasse. Juste ses lèvres contre les miennes. Mais suffisamment pour enflammer mes sens de thanar. Et ça ne m'était pas arrivé depuis... non je veux pas penser à ça. Il s'éloigne avec un petit sourire, juste à temps pour éviter que je ne lui assène une baffe monumentale. 
– Votre rythme cardiaque est élevé. Il semblerait que vous trouviez ce mâle acceptable comme partenaire sexuel.  
– La ferme, XF3654-ZWMS-8749.
Je m'assieds sur mon siège de pilote et vois que Net a quitté le vaisseau. J'enclenche les moteurs. Je pèse légèrement pour sortir de leur hangar. 
– Pas Bernie ?
Non, pas Bernie. Pas pour parler d'un homme qui pourrait la remplacer dans mon lit. Je regagne les étoiles et vois la Ceinture Jaune s'épanouir à quelques distances de là. Juste quelques dixièmes comme promis par Net. Je bouge légèrement et sens la lettre dans mon gilet. Celle que j'ai trouvé entre deux caisses. 
Je la sors et l'observe. Bon, j'aurais pas tout raté. Quelqu'un aura son courrier au moins. 

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