lundi 24 décembre 2018

Joyeux Noël

Bonjour à tous ! 

Je vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d'année et pour célébrer le début des réjouissances, je vous propose de découvrir le premier Noël de Saphir. C'est une petite nouvelle qui se situe entre le chapitre 17 et 18 du premier tome. J'espère qu'elle vous plaira.
Bonne lecture et bon Réveillon !



Le premier Noël de Saphir

Je me réveillai, suante et tremblante. Un mauvais rêve. Comme d'habitude. Je n'arrêtais pas en ce moment. Les souvenirs tournoyaient et affluaient en moi. Je réprimai un frisson en repensant à Radomir penché sur moi, muni d'une barre de fer chauffée à blanc. Je croisai les bras sur ma poitrine et mes doigts effleurèrent mes cicatrices. Je ne pourrais jamais oublier cette partie de ma vie.
Je me tournai dans le lit et cherchai une présence. Mais Errol n'était pas près de moi.
Cela ne faisait que quelques jours que l'on dormait ensemble lui et moi. Apparemment, c'était ce qui se passait entre deux personnes proches l'une de l'autre. Cela ne me dérangeait pas. Son odeur de loup et sa chaleur avaient tendance à faire fuir les cauchemars et dormir près de lui était bien plus agréable que de dormir seule. Sans doute parce que cela me rappelait Sylveranne. La louve avait été la seule chose réconfortante à l'époque de mon emprisonnement par Radomir.
Même si Errol était un mâle, son odeur était proche de la sienne. Cela me rassurait et à bien y réfléchir, c'était pour cela que j'étais plus à l'aise avec lui qu'avec n'importe qui d'autre dans le clan.
Excepté Jorak bien entendu. Mais ce n'était pas comparable. Les défendeurs avaient été incroyablement accueillants envers moi et m'avaient protégé comme si j'étais des leurs mais Jorak était Jorak.
C'était lui qui m'avait aidé à m'échapper et lui qui m'avait protégée après la mort de Sylveranne. Mes souvenirs étaient encore flous mais nous tentions de démêler le vrai du faux depuis qu'il était venu vivre avec les défendeurs lui aussi. Cela prendrait du temps mais il était pour moi ce qui se rapprochait le plus d'une famille.
Un bruit me tira de mes réflexions.
C'était un air de musique. Un chant. La mélodie était légère, agréable à entendre. Mais je m'étonnai. Je n'avais jamais entendu ce genre de musique dans la maison auparavant. Et tout cela attisa ma curiosité.
Je m'extirpai de sous ma couette et passai rapidement des vêtements. Je sortis de ma chambre et j'entendis aussitôt, en plus de la musique, des rires et des plaisanteries.
C'était de plus en plus curieux.
Les défendeurs étaient des personnes joyeuses mais ils l'étaient rarement en début de journée. Ils attendaient le soir et se retrouvaient autour d'un verre pour rigoler. C'était la première fois que je les entendais rire de bon cœur d'aussi bon matin.
Je descendis les escaliers lentement. J'étais circonspecte. Après tout, peut-être que ce n'était pas bon signe. Ils avaient peut-être été victimes d'un sortilège. Je rassemblai toutes les connaissances que j'avais commencé à cumuler depuis que je vivais parmi eux et continuai à avancer.
J'arrivai dans le salon et écarquillai les yeux. Je n'avais jamais vu cela. Ils étaient tous rassemblés dans le salon. Des cartons ouverts étaient dispersés dans toute la pièce. À l'intérieur, j'apercevais des boules luisantes et des espèces de chenilles brillantes. Une odeur d'épice et de lait chaud emplissait l'atmosphère. Un sapin répandait un parfum de forêt et je vis Victoria l'entourait de ses chenilles étranges... Curieux.
— Saphir ! s'exclama Errol, me sortant de mon étonnement.
Il s'approcha de moi et me posa un baiser sur le front.
— Tu as bien dormi ? me demanda-t-il en me prenant la main.
J'acquiesçai mais je ne le regardai pas. Je ne pouvais pas détacher mes yeux de ce qui se passait. Kévin passait des boules à Victoria qui les disposait dans les branches de l'arbre. Jorak se débattait avec des perles rouges. Luna et Kris étaient autour d'un carton et déballaient des petites figurines entourées dans du tissu coloré. Tout ceci me dépassait.
Errol dut s'en apercevoir parce que je le vis sourire. Il passa un bras autour de mes épaules et me fit avancer dans le salon.
— Je suppose que tu ne sais pas ce qu'est Noël, je me trompe ? s'enquit-il d'une voix bienveillante.
Noël ? Ce nom ne m'évoquait rien. Je secouai la tête. Je commençai à comprendre que tout ceci faisait sans doute partie d'une tradition dont j'ignorai tout.
— Tous les 25 décembre, c'est Noël. Le 24, aujourd'hui donc, c'est le Réveillon. On dresse un sapin dans le salon pour le décorer et on fait des cookies et du pain d'épices.
Comme pour appuyer ses dires, il prit une assiette sur la table du salon et me la tendit. Je vis des biscuits secs en forme de bonhommes, d'étoiles et de sapins ainsi que des gâteaux moelleux brunâtres. Je pris un de ces derniers et mordit dedans. Un goût d'épice emplit ma bouche adouci par le miel.
C'était délicieux.
Mais je ne comprenais toujours pas.
— C'est une fête défendeur ?
— Non, sourit Kris en secouant la tête.
Je me tournai vers lui. Il posait une des figurines sur une étagère et je me rendis compte qu'il y en avait beaucoup d'autres. Elles étaient toutes différentes et semblaient se rassembler vers une maison où il y avait un homme, une femme, un âne et un bœuf.
— C'est une fête humaine, une tradition chrétienne, continua-t-il alors que je m'approchai. Il y a deux mille ans, un enfant nommé Jésus est né en Orient. Il a fondé l'une des principales religions humaines en disant qu'il était le fils de Dieu.
J'haussai les sourcils.
— C'était vrai ?
Kris haussa les épaules.
— Aucune idée. Mais beaucoup de gens le croient. Quoi qu'il en soit, depuis lors, on se rappelle sa naissance.
— Mouais, pas sur que tout le monde voit ça comme ça. Maintenant, Noël c'est surtout un temps où on se rapproche de sa famille, on mange et on s'offre des cadeaux parfaitement inutiles, lâcha Kévin. La société de consommation s'est emparé de tout ça et paf... pic de consommation. Les ens achètent, achètent et achètent. C'est pathétique
— Et le prix du sarcasme revient à, roulement de tambour, Kévin ! s'exclama Victoria. Merci, c'est trop aimable de nous faire partager ton enthousiasme.
— Parce que tu y crois, toi ? Tu fêtes l'anniversaire d'un type ou bien tu attends toi aussi de manger le foie d'un pauvre volatile gavé ?
Je ne comprenais pas ce qu'il disait mais je vis le sourire sur le visage de Kris et l'incrédulité sur celui de mon amie. Elle rétorqua :
— J'ai pas dit ça. Évidemment que je ne crois pas en tout cas mais j'aime bien les fêtes de Noël. Pour une fois, on se retrouve tous et puis les cadeaux ne sont pas forcément inutiles.
Je vis Kris et les autres sourire. Je ne comprenais pas bien ce dont il s'agissait mais perçut que l'atmosphère était différente. Bien plus légère que d'habitude. Et même si les défendeurs paraissaient se disputer, c'était amical et bienveillant.
— Oui, j'ai remarqué aussi, souffla Jorak.
Je me tournai vers lui. Je ne l'avais pas senti approcher. Je ne m'étonnai pas qu'il sache parfaitement ce que je ressentais.
— Tu connaissais cette fête ? je demandai, curieuse.
Il secoua la tête.
— J'en avais entendu parler mais c'est la première fois que j'y participe. Ce qui m'embête le plus, c'est que je n'ai pas encore de cadeaux. Apparemment, il faut s'en échanger.
Je fis la moue. Moi non plus, je n'avais rien.
— Ne vous inquiétez pas pour ça, sourit Errol en posant une main sur mon épaule. L'important à Noël, c'est qu'on soit tous ensemble. En vie et en bonne santé.
J'opinai. Après réflexion, pour des combattants, c'était sans doute le plus beau des cadeaux.
— J'ai terminé ! fit Victoria après quelques temps. Vous en pensez quoi ?
Je regardai l'arbre qu'elle venait de décorer. Il y avait des boules rouges et blanches partout, des petites figurines en bois, des perles, des nœuds et des ampoules clignotantes. C'était un assemblage de choses hétéroclites, sans queue ni tête mais curieusement cela donnait un résultat splendide.
— Ben, il est pas tombé, c'est déjà ça, railla Kévin.
— Hey ! s'offusqua la sorcière. L'année dernière, c'était pas de ma faute. J'ai trébuché.
— Ah oui, la fameuse guirlande imaginaire, continua l'aérien, moqueur.
Victoria le foudroya du regard et de nouveau une dispute amicale s'éleva entre eux. Je me pris à sourire. Oui, l'ambiance était curieuse. Je vis Luna et Kris s'étreindre et me mit à les observer. Ils se tenaient légèrement à l'écart, devant leurs figurines et ils se mirent à les contempler en chuchotant. Je percevais entre eux un parfum de nostalgie et d'amour. Ils souriaient en désignant du doigt telle ou telle figurine. Ils semblaient se rappeler des souvenirs heureux.
— C'est une crèche, me souffla Errol et je compris qu'il parlait des figurines. Apparemment, elle leur a été offerte par un ami commun il y a plusieurs siècles. Ils l'appréciaient énormément et ils déballent sa crèche à chaque Noël depuis.
J'hochai la tête. Je comprenais la valeur sentimentale qu'on pouvait avoir pour un objet. Je n'avais jamais éprouvé cela, n'ayant jamais eu quoi que ce soit en ma possession, mais je pouvais concevoir la puissance d'une telle émotion. Pour Kris et Luna, cette crèche signifiait donc beaucoup. Et même si elle symbolisait quelque chose en laquelle ils ne croyaient pas, ce n'était pas important. Elle leur rappelait d'autres choses, peut-être plus importante. J'eus l'intime conviction que ce devait être ça, Noël.
— Kris ! appela Victoria. Tu mets l'étoile ?
— J'arrive, répondit le défendeur avant que je ne m'étonne de cette demande.
Je le vis prendre une étoile dorée puis la poser sur la plus haute branche du sapin. Elle avait sans doute une signification mais je n'en avais cure pour l'instant. Des exclamations retentissaient et les défendeurs souriaient. Un profond sentiment de bien-être m'enveloppa. Une chaleur que je n'avais pas ressenti depuis longtemps. Comme si mes parents étaient toujours près de moi.
Noël...
Voilà une fête que j'allais probablement apprécier.


mardi 16 octobre 2018

Mes illustrateurs

Bonjour tout le monde !

Alors, nouveau petit article pour vous faire découvrir l'envers du décor de l'auto-édition.
Aujourd'hui, le choix de l'illustrateur. (ça fait un peu tuto mode je trouve... bon tant pis, j'assume. La prochaine fois, je vous apprendrai à vous servir d'un lisseur...)

C'est pas quelque chose de facile de choisir le graphiste qui va illustrer votre roman. On a envie que la couverture nous plaise, qu'elle plaise aussi au lecteur, qu'elle attire l'oeil, qu'elle corresponde au style du livre... bref, y a beaucoup d'enjeux pour une illustration pareille !

J'ai eu de la chance parce que j'ai pas galéré et que ça m'est revenue moins cher que je ne pensais de commander des illustrations auprès de professionnels. Comme quoi, y a des a priori...

Déjà, y a un super site pour trouver des graphistes : graphiste.com. 
Tu crées un compte, tu saisis ta demande, ton budget, ton envie etc... et tu attends qu'on te contacte. C'est plutôt cool, non ? pas grand chose à faire donc !

Au bout de deux jours, j'avais pas mal de réponses (alors que j'y croyais pas... là aussi, les a priori, tout ça tout ça...) et j'ai pu faire un tri entre ceux qui m'intéressaient, ceux qui étaient hors budget etc... Mais c'est quand même hyper stressant parce que quand tu dois contacter ces professionnels, t'es dans tes petits souliers... ben ouais, attends, ils peuvent dire que non finalement, c'est moisi votre projet, vous croyez vraiment que je vais perdre du temps à illustrer une couverture d'un roman auto-édité ?? (oui quand vous avez pas du tout confiance en vous, vous pensez à des trucs stupides... mea culpa)

Et puis, évidemment, les retours super sympa, les échanges autour de l'idée principale, l'accord sur le prix etc... 

Me concernant (et c'est l'instant pub), c'est de cette manière que j'ai rencontré deux illustrateurs : l'un pour les Chroniques des défendeurs et l'autre pour Homaro. Les deux séries ayant un univers assez particulier, j'avais besoin de deux traits de crayons bien distincts. 

Pour les Chroniques, j'avais envie de peinture comme les romans de David Gemmell ou de David Eddgins... exit les couvertures à la photoshop des éditeurs de bit-lit. Du coup, j'ai trouvé Fanch, un type super sympa qui a accepté toutes mes idées de chirurgie esthétique au fur et à mesure que le projet prenait forme (et j'en avais beaucoup... pour la première et la deuxième couverture... Merci de votre patience). Allez voir ce qu'il fait, ça vaut le détour (sa page Facebook est juste là ici, tout près)

Pour Homaro, j'avais plutôt envie de quelque chose de réaliste mais pas non plus des photos... alors j'ai trouvé Marie Mougniotte qui fait des trucs incroyablement réalistes et expressifs... quelques discussions autour d'un pull et la couverture d'Homaro était née (son compte Instagram est ici). 

Bref, j'ai donc rencontré deux personnes superbes, professionnelles, qui m'ont conseillée et avec qui j'espère pouvoir continuer à travailler pour les couvertures des autres tomes et qui m'ont vraiment fait penser que finalement, l'auto-édition c'était pas sorcier... Faut pas avoir peur même si ça fait peur, je le conçois. 

Pour ceux qui m'ont vue en convention, accompagnée de mon mari qui dessine : je suis désolée mais ce n'est effectivement pas lui qui illustre mes romans. Il fait des crayonnés magnifiques sur les salons qui vous attirent invariablement et il est toujours ravi d'avoir des compliments de votre part et toujours prêt à illustrer ma dédicace. Mais il n'est pas illustrateur professionnel, c'est un simple hobby... peut-être un jour, je me lancerais dans des éditions illustrées avec ses crayonnés, on verra...

vendredi 6 avril 2018

Les péripéties de l'impression (2/2)

Alors, la dernière fois, je vous avais laissé sur le suspense insoutenable de la livraison de mes exemplaires imprimés parce que je suis paumée dans les bois (depuis brisé par mon compte Facebook, désolée pour ceux qui lisent les deux...)

Je termine donc de raconter tout ce qui s'est passé entre ce moment et celui où je danse à poil dans les bois en question parce que je suis toute contente.

Une fois que l'imprimeur nous dit que ça imprime, c'est génial et tout et tout... et puis un beau jour, petit mail dans la boite : votre colis arrivera le 29 mars... ah ! génial ! c'était prévu pour le 30 ! un jour d'avance, le luxe !
En tout vous recevrez neuf colis... ah oui quand même ! Bigre, 200 exemplaires, ça prend de la place.

ah oui mais... le 29... flûte, je suis pas chez moi.
Papa ? Maman ? oui ? vous êtes disponibles ? non ? ah... crotte.
Bon...
Est-ce que (par hasard) le livreur aurait donné une fourchette horaire où il passera ? Bien sûr : le livreur passera entre 8h et 18h... ah oui, le gros râteau, la fourchette pour géant. Bon ben faut que je prenne ma journée, pas le choix.
euh allô le boulot ? j'ai un impondérable le 29... je viendrais le 30 du coup, j'étais pas censée venir mais.... Ok... J'aime mon travail ! souplesse souplesse... c'est précieux, j'apprécie !

Bon, ben y a plus qu'à attendre...

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Date fatidique. le 29 arrive. Petit tour sur le site du livreur.
"Votre colis est parti d'Italie." Ah super...
"Il est arrivé à Marseille." Peuchère !
"Il est à présent sur Nîmes" Génial. Il est midi, trois quart d'heures de route jusqu'à chez moi, livraison ailleurs... je peux l'attendre pour milieu d'après-midi. Pom Pom Pom on attend.

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16h... petit tour sur le site de livraison.
"votre colis sera livré le 2 avril entre 8h et 18h"

HEIN ?

"Votre colis sera livré le 2 avril entre 8h et 18h"

Mais pourquoi ?
Ben pour rien, il est à Nîmes et c'est tout, il est bien là bas, il prend l'air...
et puis... mais le 2 avril c'est le Lundi de Pâques... c'est férié. genre le livreur va venir un jour férié... attendez je m'esclaffe (...)
Pourquoi le 2 avril... et le 30 mars, il pue ? pourtant c'est le vendredi, le vendredi c'est cool, c'est juste avant le week end... ça se travaille le vendredi.
Non mais c'est une erreur...
18h30... ah ben non, c'est pas une erreur. Bien bien bien.... J'appelle la plate-forme... réponds pas. évidemment. Mon mari arrive. je suis sur les nerfs, forcément. Il appelle. Avec lui, c'est magique, les gens répondent toujours. Petite explication avec la dame (donc tout ce que vous avez lu jusqu'à présent). Ah oui non mais on a mis cette date mais en fait c'est demain. vous serez livré demain entre 8h et 18h. Ok. Comme du coup je travaille (puisque j'ai déplacé mon jour de boulot hein... voila voila voila), c'est mon mari qui sera de corvée. donc il donne son numéro de téléphone et tout est bon.

Bonne nuit de sommeil sur tout ça.

Le lendemain, je pars au travail, tout guillerette (enfin relativement). je me dis que quand je rentrerais, j'aurais mes colis tout frais. Génial. A midi, paf, le livreur appelle. mon numéro. ce qui est con. on a donné le numéro de celui qui serait à la maison... apparemment, ils ne communiquent pas dans cette boite...
Le livreur : "Oui, je suis dans votre impasse mais je trouve pas votre numéro... y a qu'un portail ouvert"...
Moi : (Dans ma tête : Ben, si y a qu'un portail, tu vas voir non ? non ?) Allez-y monsieur, n'hésitez pas, c'est bien là. Vous allez voir une maison avec des marches. vous montez en haut et vous trouverez mon mari.
Le livreur : Non mais je vais pas monter les neuf colis là haut quand même ?
Moi : (Dans ma tête : T'es vachement serviable comme livreur... j'adore) Mais non mais vous montez avertir mon mari. il descendra et vous aidera.
Le livreur : Ah d'accord. je le vois.
il raccroche... aimable comme une porte de prison ce garçon.
J'envoie un texto à mon mari. il a bien tout réceptionné, génial.
Je finis mon travail, je rentre et je découvre neuf colis, plus ou moins bien traités (les livreurs et leurs délicatesses légendaires, ils ne doivent rien commander ces gens-là... parce que s'ils osent pester sur l'état de leur colis quand ils les reçoivent, ils devraient commencer par respecter ceux dont ils ont la charge). M'enfin passons, rien de bien grave. un ou deux exemplaires un peu abimés mais c'est pas la mort.

Alors évidemment, grosse vague de joie suivie d'un examen scrupuleux de quelques exemplaires... Je vois des défauts forcément mais apparemment je fabule. Enfin dans tous les cas, 200 exemplaires de mon livre vont être mis en vente...

J'y crois toujours pas.


Non, finalement, j'ai pas dansé à poil dans les bois mais sous la douche (il faisait trop froid et y avait un animal bizarre qui me regardait étrangement... j'ai pas osé)

dimanche 18 mars 2018

Les péripéties de l'impression (1/2)

Coucou tout le monde !

Délivrance va bientôt être imprimé (en fait, il est sous les presses en ce moment même) et j'aimerais partager avec vous l'expérience (le stress, les doutes, les tracasseries, les démarches...) que l'impression d'un livre nécessite. 

Attention, ça va être gratiné ! Mais ça va bien se passer !

Alors, dans un premier temps, évidemment, il faut la couverture ! Sinon, c'est moche un livre sans couverture, ça attire pas l'oeil du client, ça donne pas envie etc etc... Donc gros challenge. 
Qui dit couverture dit forcément (je vous le donne en mille) => illustrateur professionnel ! 
Bon, alors là pas de soucis, j'ai LE site génial fait pour ça : graphiste.com. C'est une plateforme où les clients mettent leurs demandes et les professionnels intéressés peuvent les contacter. 
Donc, bam, immédiatement, je crée une annonce en spécifiant mes besoins. J'ai une idée hyper précise de ce que je veux, notamment en respectant la couverture rapide que j'avais faite pour l'e-book. Donc, cahier des charges bien lourd etc etc...
Plusieurs illustrateurs répondent : des qui font des super trucs, des qui font des trucs moches, des très chers, des pas chers etc... bref un vrai panel. évidemment, je trouve celui avec qui j'ai envie de travailler : Fanch. Qui fait de tout mais surtout des beaux dessins. (si vous voulez aller voir c'est par là ==> Les illustrations de Fanch)
On discute un peu, il me fait quelques esquisses et une semaine plus tard : la couverture est bouclée ! 
Là, vous me direz, bon ben ça va... pas trop compliqué, t'as pas fait grand chose c'est le monsieur qui a tout fait. Voui, c'est vrai. (en plus je l'ai pas ménagé, le pauvre... je l'ai un peu fait enquiquiner...)

Une fois qu'on a la couverture, on se rend compte que bon ben... ça suffit pas ! 
Parce qu'il y a pleins de trucs à faire quand on veut imprimer un bouquin, surtout quand on veut respecter un minimum les règles ! et là, ça va être de la paperasse... déjà, vous vous dites, bon ben nous on va se faire chier à lire. Imaginez vous à ma place !

La première chose entre toutes, évidemment c'est d'avoir un statut fiscal. Parce qu'on va gagner un peu de sous (enfin on espère) et qu'on n'a pas envie que les impôts arrivent chez nous pour tout retourner. Alors, on contacte le centre des impôts, on leur expose la situation et on remplit tout un tas de formulaires et puis on s'aperçoit (parce que les impôts te rappellent) que les formulaires n'étaient pas bon et qu'il faut défaire ce qu'on a fait puis refaire. Alors on s'exécute... et on refait tout. mais Bam ! manque de pot, leur logiciel c'est de la merde (ça vous étonne ?) et on se retrouve dans la même situation de départ : c'est à dire la mauvaise. Donc appels téléphoniques, e-mails, formulaires électroniques et tout le bazar. Après des semaines : c'est tout bon ! (jusqu'à ce qu'on vienne me dire que non mais j'ai fais ce qu'on m'a dit alors OSEF)

Une fois qu'on est au clair avec les impôts, il faut imprimer dans les règles de l'art. Et là, y a quand même quelques règles à respecter. Déjà, le dépôt légal. ça c'est un truc cool en France. Bon d'accord, ça coute le prix d'un exemplaire et d'un colis mais honnêtement, le boulot sera un minimum protégé (parce que la BNF va l'enregistrer) et ensuite mis dans la collection adéquate (bon ben je suis répertoriée et ça fait quand même du bien, à la BNF y avait des grands noms et maintenant y a moi... je sais pas vous mais je trouve ça classe !). Bref, donc là encore, formalités administratives, comptes à créer, formulaires à remplir et puis à la réception des exemplaires imprimés : p'tit colis à faire pour la BNF.

Ensuite, choix de l'imprimeur. Bon, alors là, c'est pas compliqué soit vous avez des gens qui vous conseillent (ce qui fut mon cas et heureusement) soit vous vous débrouillez pour faire le tour des sites internet d'imprimeurs. Moi, j'ai été conseillée par un ami d'une amie (et oui, exploitons le réseau à fond ! il est tout petit alors je fais ce que je peux, jusqu'à la moelle !! mais je vous aime les amis :D) donc je pars sur un imprimeur italien qui fait un excellent rapport qualité prix. Plus qu'à choisir les dimensions, essayer de se représenter ce que cela va donner (évidemment, je suis nulle à ce jeu alors... bon ben voilà... en gros je vais attendre de les avoir) et puis configurer les documents : la couverture reçue de l'illustrateur (en rajoutant tout ce qu'il faut : titre, nom de l'auteur, de la série, résumé, biographie etc...) et le fichier texte en respectant bien les consignes de l'imprimeur. Sinon on se retrouve avec un truc tout tordu et tout pas beau... Comme on veut vendre on va éviter. 

Après tout ça, on est presque à l'étape : envoi à l'imprimeur mais pas encore. Il faut faire le tour des mentions légales qu'on doit obligatoirement trouver sur le livre. Et là, vous avez le choix : dépôt légal, imprimeur, auteur etc... tout un tas de renseignement à mettre obligatoirement. Bon, c'est vite fait mais encore quelques trucs à remplir et quelques cases à cocher. Et puis, d'un coup : ah oui mais j'ai besoin d'un ISBN... qui c'est qui donne ces trucs-là ? ah oui l'AFNIL (Agence Francophone pour la Numérotation Internationale du Livre). Bon, ben connexion, compte client, formulaires et envoi de la demande... comment ça trois semaines d'attente ? vous plaisantez ? mais enfin... bon, ben pas le choix... ça laisse le temps de peaufiner la couverture et d'avoir pleins de doute sur l'imprimeur...
et pis finalement, après une petite semaine : petit mail pour l'attribution de l'ISBN. Oh, cool, je vais faire le code barre (petit formulaire à remplir), pis le rajouter sur ma maquette, puis mettre l'ISBN dans mes mentions obligatoires en début de livre... bien bien bien...

Tout est prêt non ?

Connexion au site de l'imprimeur : boule au ventre parce que beaucoup d'argent je vais dépenser... et donc peur de se tromper... heureusement j'ai un mari super ! Bref, de nouveau, formulaires à remplir, dossier à envoyer, comptes à créer. On demande évidemment la vérification des fichiers par un professionnel de l'équipe de l'imprimeur (c'est pour éviter d'imprimer de travers, d'avoir la maquette tordue etc, etc...), y a un petit problème... ah flute zut et crotte de bique. P'tite montée de stress mais tout va bien on règle le souci... livraison retardée d'un jour. Bon, ça va... de toute manière si l'AFNIL avait vraiment mis trois semaines, j'en serais pas encore à me faire des cheveux pour l'impression. Et pis ben renvoi du bon fichier et paf ! d'un coup : progression fulgurante. de traitement du dossier je suis passée à prépresse et production ! Oh putain ! ça y est... 

ça imprime !
Hey ! ça imprime !

Y a plus qu'à attendre le livreur... bon je suis paumée en plein milieu des bois...